jeudi 11 janvier 2024

Au creux de tes yeux


Je suis le feu et aujourd’hui je vais vous raconter une histoire. Vous rendez-vous compte à quel point je suis présent dans vos vies ? De votre naissance à votre mort, depuis l’espace aux tréfonds de la terre, je suis, feu, je suis force, je suis vie.


Elle c’est la terre. Belle, ronde, généreuse.

Lui c’est le ciel, ouvert, vaste, multiple.


Peux-tu concevoir un instant que notre mère à tous, garde en son cœur un magma incandescent, rougeoyant, flamboyant, indécent.


Un rouge doré, un rouge orangé, un rouge si fou que les mots s’enflamment dès qu’ils essaient de le décrire.

Lui c’est notre père, le maître de l’air, de l’eau, du vent. Lui c’est le souffle, l’élan, la direction. Il joue avec les couleurs à chaque fois que le soleil se couche ou se lève. Il englobe la terre de tous ses côtés, il l’entoure et trace ses contours.

Elle connait la braise, elle a vécu les cendres, elle a gouté la lave. Elle est la maîtresse de la transformation. Elle est la forge matriarcale et la gardienne de l’étincelle.

Elle vieille sur la moindre parcelle de vie. Elle nourrit aussi bien le grand que le petit. Elle respire la vie.


 Il aime croire au pouvoir en soufflant sur ses flancs, il aime dessiner des sillons de feu en allumant les forêts. Il est aussi celui qui transportera ici ou là une nouvelle graine prête à germer. Il est le ciel, lié au vent, il est l’air qui nourrit la terre.


Moi le feu, je tire ma force du deux. J’unis les contraires, j’agis sur la matière, je me consume quand on m’allume, j’irradie tel un mirage des cieux, le simple temps d’une flamme ou deux.

Elle, notre mère, notre terre, a aujourd’hui un message pour toi. Elle te dit va mon petit, ouvre-toi et crois en toi.

Elle veut que tu laisses passer la pluie de cendres, elle désire que tu fasses renaître le sang qui coule dans tes veines, et qu’il puise à sa source sa force flamboyante.

Lui, le ciel, veut aussi t’offrir quelques mots. Sois un feu follet mon fils, brule les feu de la rampe ma fille, garde toujours une main protectrice sur la petite flamme qui vit en toi. Garde toujours une frontière salvatrice pour garder ce trésor sacré en toi.

Naître et renaître, du silex à la lave, de l’étincelle à la flambée, cette lumière divine est à présent en toi ancrée. Il suffit que je te regarde pour la voir briller, tel un phénix, juste au creux de tes yeux.

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre commentaire qui enrichit notre voyage au pays du bien-être !