vendredi 1 avril 2022

La blessure


C'est comme une flèche qui nous prend par surprise et s'infiltre dans notre être. Au début on se dit que ce n'est pas grave, que l'autre n'a pas voulu nous blesser et petit à petit la flèche s'enfonce dans notre être.

Elle a réveillé un point sensible qui n'attendait qu'un petit coup de pouce pour crier sa douleur enfouie.

Tour à tour nous sommes celui qui est blessé ou celui qui blesse. Souvent involontairement par une attitude, un geste, un mot, une action, que nous avons fait ou encore tous ces actes que nous n'avons pas fait ou pas réalisé de la bonne façon au yeux de l'autre.

Et puis le temps passe et la peau cicatrise et les choses reprennent leur cours pour chacun.

Il y a les blessures plus profondes, comme les ruptures sentimentales, amicales, professionnelles. Comme les rancœurs accumulées qui n'arrivent pas à se transformer.

Alors qu'on croit qu'on est passé à autre chose, qu'on a pardonné, oublié, qu'on s'est pardonné pour ce qu'on a fait, un petit grain de poussière vient nous rappeler que l'ouragan de la douleur n'est pas terminé.

Comment panser nos blessures ? Comment penser nos blessures ? Comment sortir du cycle qui nous place tour à tour dans la position de celui qui fait souffrir  et de celui qui souffre?

Et bien souvent nous sommes deux à souffrir de la situation mais nous ne le vivons pas de la même manière, ni ne l'exprimons de la même façon.

Les proverbes nous rappellent que "with age, you either get better or bitter" c'est a dire que nous nous n'améliorons ou que nous devenons de plus en plus aigri au fil du temps. 

Quelle est la meilleure façon d'avancer dans la vie ? 

Si nous agissons pour nous préserver de la souffrance, c'est une part de joie que nous empêchons de s'exprimer. Si nous avançons sans garde-fou, c'est nos plaies que nous offrons au feu.

Sur ce chemin, ceux qui nous apportent des réponses toutes faites augmentent notre désarroi. Et pourtant, un jour après l'autre, un pas après l'autre, nous reprenons notre route et traçons une vie dont les tenants et les aboutissants nous échappent mais qui rétrospectivement nous offrira une vue de ce que nous avons tracé comme sillon sur cette terre.

Tant que le sang coule dans nos veines, nous sommes vivants, et même si notre cœur saigne, c'est aussi comme cela qu'il nous enseigne que nous avons quelque chose en nous qui a besoin d'être pris en compte.








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